3. La mise en place du S.I.G.

Les données nécessaires à la conduite du projet sont structurées au sein du S.I.G. autour de deux grands pôles techniques :

3.1. Le parcellaire cadastral des déclarations

L'ensemble des traitements décrits ci-dessous est résumé par la figure suivante :

3.1.1. Les données cadastrales

Les objectifs de gestion de la mesure énoncés précédemment, impliquent par conséquent l'identification précise des parcelles cadastrales concernées par les déclarations et la connaissance de leurs caractéristiques topographiques.

Du plan cadastral ...

La procédure envisagée pour la gestion des dossiers et pour le suivi de la mesure, impose un certain nombre de contraintes sur l'homogénéité et la cohérence intrinsèque de la géométrie du parcellaire sur l'ensemble de la zone d'étude :

La couverture du parcellaire saisi représente :

Surface en ha .............................. 15 000  
Nombre de parcelles ........................ 20 000  
Nombre de sections cadastrales ................ 200

... au parcellaire aggloméré à usage administratif (PARAGUA)

Afin de s'affranchir de l'incohérence spatiale originelle des planches cadastrales, la notion de Parcellaire Aggloméré à Usage Administratif (PARAGUA) est proposée.

On passe ici d'un niveau d'information constitué par des données de base que sont les plans cadastraux par section, (conçus pour être utilisés un par un, exacts, cohérents et conformes aux besoins fiscaux,), à un niveau de gestion qui est le Parcellaire Aggloméré à Usage Administratif (limites et identifiants) dont la cohérence spatiale globale sur la zone d'intervention est respectée et qui constitue une partition exacte et géocodée de la zone d'étude.

Son usage est à but administratif (identification, localisation, caractérisation des parcelles) et non fiscal.

3.1.2. L'intégration des formulaires de déclaration

Le S.I.G. crée un "lien topologique" entre chaque "objet" géographique, en l'occurrence la parcelle cadastrale, et les informations de diverses natures qui peuvent lui être affectées.

Afin de réaliser l'intégration des déclarations par exploitant avec le parcellaire aggloméré (PARAGUA), il a fallu structurer ces informations (les formulaires de déclaration des exploitants étant traités par l'ADASEA) de manière à les rendre compatibles.

Des déclarations ...

Pour chaque déclaration d'exploitant les informations suivantes ont été retenues :

On passe alors d'une organisation par "formulaire de déclaration" où l'élément unitaire est la déclaration, à une organisation par "déclaration parcellaire" où l'élément unitaire représente "une parcelle, un exploitant, un mode de gestion".

Cette base de données est ensuite restructurée selon une organisation par "parcelle déclarée", où l'élément unitaire représente une "parcelle" et contient les exploitants ayant déclaré cette parcelle, ainsi que les modes de gestion déclarés pour cette parcelle.

La simple structuration informatique de ces données permet donc de :

au lien parcellaire ...

Afin de pouvoir disposer d'une base de données cohérente servant de support à l'ensemble de la procédure, le fichier des parcelles déclarées, à été :

3.1.3. Les parcelles déclarées et "inconnues"

La validation / intégration

Deux phases successives de saisie, validation et d'intégration des déclarations, ont permis d'aboutir à la l'intégration de plus de 93% des parcelles déclarées :

Un examen des parcelles "non intégrées" a permis d'établir une typologie des causes de "non reconnaissance" :

3.1.4. La base de donnée constituée

La base de données géographique finale intègre le parcellaire numérisé et près de 3 000 parcelles déclarées "reconnues".

La simple confrontation des parcelles déclarées avec les limites de la zone administrative d'intervention (zone inondable de l'Ill définie à l'échelle cadastrale) conduit à identifier les parcelles déclarées et situées entièrement hors de la zone d'indemnisation.

3.2. Le recours à la télédétection spatiale

La télédétection spatiale constitue un outil privilégié de collecte et de mise à jour d'informations biophysiques sur le milieu.

En effet, les satellites d'observation de la terre acquièrent des informations synoptiques et cohérentes sur de vastes territoires, informations réactualisées à des fréquences très élevées.

Le système SPOT, de par la précision des contrôles de positionnement du satellite et de détection de ses capteurs, produit des images numériques d'une précision géométrique compatible avec une analyse par parcelle cadastrale et dont le positionnement des bandes spectrales est particulièrement adapté à l'analyse du couvert végétal.

SPOT est par conséquent un système particulièrement adapté, de par sa résolution spatiale et spectrale et par la précision géométrique des images qu'il génère, à l'étude de l'occupation biophysique de la Terre.

La procédure spécifique d'intégration des images SPOT, développée dans le cadre de cette étude et décrite plus loin, permet de simplifier et d'optimiser le traitement des données satellitales.

Pour cette étude un certain nombre de scènes correspondant à des dates et des capteurs différents, ont été utilisées :