5. Le bilan

5.1. Statistiques sur l'occupation du sol des parcelles déclarées

Le traitement effectué sur les 2.924 parcelles "reconnues" a donné les résultats suivants:

Type de parcelle                     Nbre      % surface déclarée 
-----------------------------------------------------------------        
grande (type 1)                       27             12,6 %  
homogène en herbe (type 2)         2 372             72,3 %
étroites hétérogènes (type3)         216              3,5 %  
à dominante "minérale" (type 4)       24              1,0 %  
hétérogènes moyennes (type 5)        251              9,9 %  
hors zone inondable (type 9)          32              0,7 %  
trop petites pour le traitement        2                          
-----------------------------------------------------------------        
Total                              2 924                      

Ces informations sont disponibles parcelle par parcelle dans le S.I.G. et ont été ré-exploitées dans la base de données des déclarations pour aboutir à des listes de parcelles reportées par catégories, ou par exploitant et comportant des indications de ratio.

5.1.1 Comparaison des surfaces déclarées aux surfaces en prairie

L'examen pour les grandes parcelles (type 1) et les parcelles hétérogènes moyennes (type 5) du rapport prairial (RP = SP (Surface Prairiale) / SD (Surface Déclarée), permet éventuellement d'affiner le constat sur ces parcelles hétérogènes.

5.1.2. Comparaison des surfaces déclarées aux surfaces effectives des parcelles

D'une manière plus générale et en dehors des aspects thématiques, il est intéressant de rapprocher la surface topographique (ST) des catégories 2,3 et 5 de la surface déclarée des parcelles (SD).

Ce rapport RT ne devrait pas être inférieur à 1. Une dérive est cependant possible en fonction de la différence fréquente entre la contenance cadastrale des parcelles et la surface topographique recalculée dans le SIG.

5.2. Les résultats cartographiques

5.2.1. Présentation générale

En fin de traitement, lorsque les différentes phases techniques relatives aux processus de numérisation, calage, classification et analyses statistiques sont achevées, le Système d'Information Géographique se révèle particulièrement performant pour réaliser des iconographies complexes représentant les données traitées.

C'est cette représentation synthétique des informations extrêmement nombreuses qui se révèle utile pour la gestion des aspects écologiques de la procédure :

carte des parcelles déclarées en herbe,

données brutes SPOT XS,

classification SPOT,

indice de végétation IVN,

indice de végétation moyen par parcelle déclarée,

coefficient de forme des parcelles déclarées,

classement final des parcelles déclarées,

9 plans parcellaires au 1/5 000 couvrant l'ensemble de la zone d'étude ont également été édités.

Vous pouvez vous rendre compte de la rélité de terrain sur un certain nombre de photographies dont la localisation est l'angle de prise de vue sont présentées sur la zone d'étude.

La contiguïté de parcelles de formes et de tailles comparables et l'absence de bornes visibles, rendent le repérage de terrain souvent difficile, même en disposant de documents superposant la classification, le parcellaire cadastral et une carte topographique IGN (1/25 000 ).

5.2.2. Illustration de la méthode et des résultats

La perception des grandes parcelles (>10 ha) doit être minimisée, elles ne représentent qu'une faible surface déclarée (12,6 %). Elles illustrent les limites de l'identification administrative des zones extensifiées, par les références cadastrales.

Les parcelles en herbe (type 2) représentent 80 % des parcelles déclarées, leur concentration est bien comparable avec la localisation des grands ensembles prairiaux identifiés par les classifications de mars 1989 ou de mai 1991. Elles ne se superposent pas aux espaces boisés et des prairies isolées dans la classification se détectent aisément dans la carte des classements.

Comme prévu, les parcelles étroites sont le plus souvent isolées ou déportées en bordure des îlots prairiaux. Elles sont d'ailleurs difficilement perceptibles au 1/45 000.

5.3. Les enseignements méthodologiques

5.3.1. La configuration technique

L'ensemble des traitements et réalisations effectués à la D.D.A.F s'est organisé autour de la configuration suivante :

Le SERTIT a disposé de :

5.3.2. L'application logicielle "RCA-MAE"

Les dossiers de demandes ont été gérés sur le logiciel de base de données SQL OPEN ACCESS; ces données ont ensuite été intégrées aux tables attributaires du parcellaire administratif sur ArcInfo.

L'ensemble des traitements sur le parcellaire, l'intégration des déclarations ont été traités avec les outils "vecteurs" et de base de données disponibles dans ArcInfo.

Les traitements d'analyse entre le parcellaire et les données satellitales ont été gérés à l'aide du module "raster" d'analyse spatiale : GRID.

Le langage AML a été utilisé afin de réaliser une application automatique depuis la mise à disposition du parcellaire aggloméré et des données SPOT brutes sur support CD-ROM, jusqu'à la production des cartes.

Les délais de traitement pour le classement des parcelles déclarées peuvent être évalués ainsi :

         Mise en forme des données SPOT brutes             2 heures  
                    Calcul des données de base             4 heures  
                   Classification par parcelle             2 heures  
                        Composition des cartes             2 heures  
                            Edition des cartes             6 heures  

                                         Total             16 heures  

On peut donc considérer que pour chaque année de gestion, après mise à jour des déclarations et du cadastre (ce qui relève d'ailleurs de missions d'autres services ou organismes), une scène SPOT peut être exploitée en une journée pour procéder à l'évaluation de la procédure d'extensification des cultures.

5.3.3. La filière de traitement

Il faut noter qu'une approche plus intégrée de l'ensemble de la filière de gestion des déclarations (disponibilité de listes de sections contenues dans la zone inondable de l'Ill, plans cadastraux disponibles lors des déclarations, demande auprès des déclarants de confirmation de l'identification en cas de problème, ...) permettrait certainement de réduire de façon importante le taux de "non localisation des déclarations".

5.4. Les éléments financiers

5.4.1. Le parcellaire aggloméré

Le coût de la prestation d'achat, de numérisation des planches cadastrales et des compléments effectués par un géomètre s'élèverait à près de 210 000 francs au tarif 1994.

Coût au tarif 1994 en francs TTC

Coût total parcellaire aggloméré ............. 210 000 
Coût par parcelle ................................. 11
Coût par section ............................... 1 050
Coût par hectare .................................. 14  
Coût par km2 ................................... 1 400  

5.4.2. Les données SPOT

Dans le cas présent, les données SPOT ne nécessitent pas de classification et sont intégrées sans traitement préalable au parcellaire aggloméré.

En l'occurrence c'est un CD-ROM SPOT VIEW BASIC XS d'une valeur T.T.C. de 40 000 francs qui a été utilisé. Les coûts extérieurs du traitement sont dans ce cas de :

La constitution du parcellaire aggloméré à usage administratif (PARAGUA) numérisé représente la plus grosse part des coûts (84%) pour la première campagne de traitement, en dehors des frais de fonctionnement du site S.I.G.

Dans une prospective assez large, et en dépassant le strict cadre financier[6] on peut considérer que la numérisation et la mise à jour du parcellaire administratif relève des missions, des objectifs et des besoins d'autres organismes, et que son coût devrait être supporté par les différents partenaires.

Dans le même ordre d'idées, une scène SPOT peut être exploitée au sein d'une bibliothèque régionale et réexploitée pour d'autres procédures.

D'autre part ces montants sont à comparer avec le total des financements apportés depuis 1988 pour mettre en oeuvre la procédure et rémunérer les contrats.